Eloge de l'idiotie : : pour une nouvelle rhetorique chez Breton, Faulkner, Beckett et Cortazar / / Marie Berne.

Le terme idiotie est créé au début du 19e siècle pour remplacer celui d’ idiotisme qui désignait à la fois l’absence de culture et la stupidité au sens médical. Pourtant l’origine grecque introduit une nuance : idios signifie ce qui est spécial, propre ou original. De là, dire que l’idiot, de Dostoï...

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Bibliographic Details
Superior document:Faux titre, 343
:
Place / Publishing House:Amsterdam ;, New York, NY : : Rodopi,, 2009.
Year of Publication:2009
Language:French
Series:Faux Titre 343.
Physical Description:1 online resource (288 pages)
Notes:Bibliographic Level Mode of Issuance: Monograph
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Description
Summary:Le terme idiotie est créé au début du 19e siècle pour remplacer celui d’ idiotisme qui désignait à la fois l’absence de culture et la stupidité au sens médical. Pourtant l’origine grecque introduit une nuance : idios signifie ce qui est spécial, propre ou original. De là, dire que l’idiot, de Dostoïevski notamment, appartient à la catégorie des mélancoliques, êtres exceptionnels et artistes selon Aristote dans le Problème XXX, encourage une nouvelle définition du terme. Cet Éloge de l’idiotie observe pour la première fois de près le phénomène de l’idiotie romanesque en Occident à travers le 20e siècle. À la différence du 19e, le personnage idiot ne transmet pas seulement un thème mais bien une nouvelle façon de s’exprimer et d’écrire. Mettant en dialogue les termes idiotie et rhétorique , cette étude offre un examen méticuleux de quatre textes choisis et réunis de façon inédite: Nadja de Breton, Le Bruit et la Fureur de Faulkner, L’Innommable de Beckett et Marelle de Cortázar. Nadja, Benjy, l’Innommable et la Maga manifestent une ignorance et une singularité qui font d’eux ces idiots persécutés du fait de leur perception « anormale » de la réalité. Tout s’inverse lorsque leurs propos étranges se mêlent à la langue originale de chacun des livres. Proche de l’écrivain, l’idiot est à son tour métaphore de la rhétorique à l’œuvre, la figure idéale pour remettre en question toute prétendue intelligence ou raison au profit de l’éloge d’une forme de naïveté, une bienheureuse éthique de l’idiotie.
Bibliography:Includes bibliographical references (p. 271-288).
ISBN:9042027541
ISSN:0167-9392 ;
Hierarchical level:Monograph
Statement of Responsibility: Marie Berne.